Sans Parole a été conçu et réalisé par quatre vidéastes actives du milieu artistique de Québec, soient : Martine Asselin, Anne-Marie Bouchard, Catherine Genest et Catherine Lachance.
Sans Parole présente quatre vidéos intégrées à une installation ludique dont la forme rappelle les cabines photographiques que l’on retrouve au sein des centres commerciaux. Le choix de lieux de diffusion non traditionnels découle d’une volonté des artistes de rejoindre un public peu familier avec les arts médiatiques. À noter que lors de la production des vidéos la seule contrainte commune fut l’absence de la parole, ce qui a contribué à la réalisation de quatre vidéos très différentes faisant référence à des genres variés : fiction, documentaire et vidéo d’art.
Démarche :
Nous avons décidé de travailler ensemble au projet Sans Parole par besoin de créer ici et maintenant, par désir de créer en tout liberté une œuvre à notre goût, selon nos propres contraintes. Nous nous sommes partagé les diverses tâches de production: à tour de rôle, nous avons été camérawoman, preneuse de son et assistante à la réalisation sur les tournages les une des autres. Nous avons décidé de donner un point commun à nos bandes vidéos : l’absence de parole, puis de nous laisser entièrement libres du contenu. Le défi a été de rendre les émotions et les sentiments des personnages avec la force des images et des sons. Le décor des cabines nous a aidé à y parvenir.
Martine Asselin, Anne-Marie Bouchard, Catherine Genest et Catherine Lachance
Courte description de l’installation :
Sans Parole consiste en quatre cabines décorées de façon différente. Dans chaque cabine, une vidéo de 3 à 5 minutes joue. Les décors annoncent et complètent les vidéos. Le seul point commun des vidéos : il n’y a pas de parole, on doit comprendre les émotions à l’aide des images, de la musique et des sons.
Devis technique de l’installation
La structure totale de l’installation mesure 3 mètres de long par 2,20 mètres de large par 2 mètres de haut. Celle-ci est divisée par des cloisons afin de créer quatre espaces distincts mesurant, de façon approximative, 1,10 mètres de large par 1,5 mètres de long.
La structure est constituée de montants de bois léger formant des poutres qui soutiennent des panneaux de bois style « contre-plaqué », lesquels forment les murs et les divisions. L’installation comporte une vingtaine de poutres de bois et 12 panneaux. Les poutres et les panneaux sont retenus ensemble par un système de crochets. De plus, les panneaux glissent dans des rainures faites dans les poutres, ce qui assure une grande stabilité à la structure. Chaque pièce est identifiée afin de reconstruire aisément l’installation. Les artistes sont disponibles lors du montage et démontage de l’installation et peuvent le faire elles-mêmes. Le tout se monte et se démonte en cinq heures.
L’installation comporte aussi 4 téléviseurs 14 pouces, 4 magnétoscopes VHS et 4 paires d’écouteurs, qui sont reliés à l’aide d’une chaîne à l’intérieur des cabines. Ces appareils ont été achetés pour l’installation et sont la propriété de Vidéo Femmes, qui les prête aux artistes lors des présentations de l’installation. La chaîne qui relie les appareils à la structure de l’installation ne constitue pas un système antivol à toute preuve, mais est un élément dissuasif. Une présence doit être maintenue pour surveiller l’équipement électronique.
Les appareils sont branchés à l’intérieur des cabines à la poutre centrale de l’installation. Un seul câble électrique sort de la structure sur un côté pour se brancher au mur.
Chaque cabine est décorée avec divers éléments fixés aux panneaux de bois ou posés directement au sol : des photographies, des jouets, des lampes, des valises, des poches de jute… Ces éléments font partie intégrante des décors. Les artistes placent leurs éléments respectifs lors du montage de l’installation. Des retouches de peinture sont aussi faites lors du montage de la structure car lors du transport, certaines pièces s’abîment.
L’installation forme une grande boîte dont l’extérieur est peint en bleu. Les portes des cabines sont closes par des rideaux noirs. À l’entrée de chaque cabine, un court texte présente la vidéo et la démarche de l’artiste. Cette courte affichette donne aussi des pistes d’interprétation, des points de repères, au spectateur.