Le Congrès Boréal 2011

affiche du congrès boréal 2011

Une fin de semaine de réflexion qui a bien rempli mon éponge! Une très bonne organisation, beaucoup de tables rondes, qui ont suscité un bon nombre de discussions et de questions. Là où il y a du doute, il y a de l’espoir!

Qu’ils soient auteurs, écrivains, réalisateurs ou musiciens, les artistes (dont je fais partie) se questionnent: où est la nouveauté? L’originalité est-elle possible? La représentation des femmes dans les récits a-t-elle changé? Que révèle le processus créatif d’une oeuvre? Qu’est-ce qui prime dans la création (ou la réception) d’une oeuvre: le fond, ou la forme?

Bien que provenant d’un univers parallèle à l’écriture, j’étais loin d’être en territoire inconnu. Le cinéma, les arts médiatiques traitent aussi de récits, de narration. Les personnages, les décors, les atmosphères et l’imaginaire sont notre matière, les outils diffèrent… un peu.  Écriture instantanée, cadavre exquis, kino cabaret ou cinéma à relais, on joue aux mêmes jeux. Nous existons pour raconter. Parfois, les vases clos me font peur, ces segmentations d’univers qui se touchent sans se reconnaître, comme si l’existence des uns menaçait celle des autres… Prédateurs–conteurs, à la poursuite de la même proie–public, se partageant un territoire aux ressources trop limitées, le territoire culturel.

Comment se distinguer? Comment développer une voix? Comment demeurer authentique? Épurer, sculpter, modeler le texte. Lui donner un rythme, une musique. Le faire migrer, d’une plate-forme à l’autre. S’inspirer puis se détacher de ce qui a déjà été raconté. De toutes les façons possibles, et sur tous les territoires. Les arts sont perméables, puisque les artistes sont des éponges.

Ne jamais perdre de vue le plaisir du texte, le goût des mots. De toute façon, je suis possédée. Je tends les bras vers le train qui est déjà passé et je cours, démente, pour le rattraper, en me répétant qu’il n’est pas trop tard.

5 réponses sur « Le Congrès Boréal 2011 »

  1. Gabrielle Syreeni dit :

    Merci d’avoir ajouté un lien vers mon blogue sur ton blogue. Petite précision : mon nom de plume est Syreeni, pas le mot que tu as écris. Je compte revenir jeter un oeil ici quand j’aurais plus de temps. Je trouve que ton blogue est beau et bien fait. Au revoir!

  2. Isabelle Lauzon dit :

    En tant qu’artistes, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur notre propre voix, se demander de quelle façon on pourra se distinguer de la masse… J’ai bien aimé ton billet, ton style est empli de sensibilité et de poésie… 🙂

  3. Gabrielle Syreeni dit :

    C’est pas grave. Tu es nouvelle, ça fait peu de temps qu’on se connait, tu as le droit à l’erreur (et moi, je suis là pour corriger 😉 )

    Je te souhaite bonne lecture pour Brins. Je le ferais à mon tour plus tard, avant, je souhaite terminer mon compte-rendu du dernier numéro.

    @+

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