Scenic

Scenic: au-delà de la téléprésence

Un atelier offert par le Conseil de la Culture conjointement aux rencontres cinématographiques

Présentation d’un logiciel par les programmeurs/artistes… Le logiciel en soi est super intéressant, et les possibilités m’ont allumée! Mais le langage parfois très obscur des geeks fait un peu obstacle à mon enthousiasme. Il me faut digérer la chose. La SAT et nous: deux mondes, avec des moyens financiers et technologiques séparés par un océan et dix fuseaux horaires…. minimum! Deux univers… Et j’ai l’impression que dans la salle, l’impression était un peu pareille. Les outils sont hyper intéressants, mais développés dans des réseaux hors de la portée des artistes en expérimentation pratique, mineurs en quelque sorte, ceux qui ne sont pas les « hots » en résidence dans la métropole. Démunie, encore, devant le fait qu’il faudrait connaitre tout le monde, tout le temps, et savoir que le meilleur chemin n’est pas celui des affinités ou du plaisir de faire (de jouer dans le son et l’image) mais dans les relations, le développement technologique dans un but utilitaire et non esthétique… Je sais bien en tant qu’artiste que je suis la cerise sur le sundae de la société, que je ne sers à rien d’utile, mais quand même… Il me semble que je suis plus près de l’essentiel de la vie, du sens d’être dans le monde, vivant, et de percevoir en tant qu’individuE ce qu’est le monde en tant que créatrice qu’en tant qu’outil. Je ne suis pas un outil, je suis sensible ( non-machine, faillible, individuelle, unique – non formatable ) – j’espère – j’imagine, je souhaite.

Pourquoi l’informatique me fait toujours cet effet là? C’est le langage? Une aridité créative et codée, dont je ne possède pas les clés mais qui me fait envie et qui m’est nécessaire? Que je voudrais maîtriser, mais qui n m’est accessible que par l’intermédiaire d’un programmeur ou d’un gestionnaire de réseau… Le médium échappe à l’artiste, et c’est un autre qui tient le pinceau, et un autre encore qui tient la couleur, et un autre encore qui tend la toile, et je n’ai qu’à dire: il me semble que serait bien, là, du rouge… et je le veux plus rouge que ça encore.
Nostalgie d’un temps qui n’a jamais été le mien.

Laisser un commentaire

Entrer les renseignements ci-dessous ou cliquer sur une icône pour ouvrir une session :

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s